Life is so good, ou comment un livre peut marquer une vie

par | 21 Mai 2025 | 0 commentaires

A 98 ans, George Dawson a pris le chemin de l’école pour apprendre à lire et à écrire.

Né en 1898 au Texas, soit 35 ans après l’abolition de l’esclavage sur l’ensemble des Etats confédérés des Etats-Unis, il a connu la vie dans les champs de coton, les violences et meurtres racistes, les préjugés quant à sa couleur de peau, le Ku Klux Klan… mais pas que.

Au cours de sa longue vie bien remplie (102 ans !), George va voyager aux Etats-Unis, Mexique, Canada, fonder une famille nombreuse, avoir plusieurs métiers, et puis, à 98 ans, apprendre à lire et à écrire.

Cette histoire, George Dawson et Richard Glaubman la racontent dans le livre « Life is so good ». L’histoire d’une vie passionnante qui nous fait traverser un siècle d’Histoire aux Etats-Unis, nous bouleverse, et nous donne une vraie leçon de vie sans le vouloir.

Malgré les difficultés qu’il a rencontrées, les incompréhensions et les violences qu’il a reçues ou dont il a été témoin (son meilleur ami lynché sous ses yeux alors qu’il n’a que 10 ans, par exemple), nous découvrons au fil des pages que cet homme exceptionnel est toujours resté optimiste, respectueux et ouvert d’esprit.

J’ai lu ce livre adolescente et je me souviens avoir pleuré plusieurs fois lors de ma lecture, mais aussi d’avoir souri et ressenti beaucoup de tendresse et d’admiration pour George Dawson.

Je me souviens également m’être posé beaucoup de questions, auxquelles je n’ai toujours pas trouvé réponse : pourquoi certains considèrent que la vie d’autres personnes qui n’ont pas la même couleur de peau, la même religion, la même origine, n’a pas la même valeur ? Pourquoi la violence est-elle, pour certains, le seul moyen de communication ? Pourquoi, malgré nos apprentissages et notre passé, nous continuons à reproduire certains schémas ?

Comment faire pour changer les choses ? Je n’ai, bien sûr, toujours pas trouvé de réponses franches.

Ce livre ne répond donc pas à toutes ces questions, mais il permet de se mettre à la place de l’autre et de percevoir le quotidien de quelqu’un qui, finalement, n’est peut-être pas si différent de nous.

Pourquoi je vous recommande fortement la lecture de ce livre :

  • Pour aborder l’Histoire d’un pays au XXe siècle, ses changements et les impacts politiques, économiques et socio-culturels d’un point de vue différent et pertinent ;
  • Pour découvrir un chemin de vie incroyable d’un homme libre, raconté avec beaucoup de bienveillance et de positivité, sans être donneur de leçon ;
  • Parce qu’on découvre que tout n’est pas dans un prisme manichéen : l’évolution des rapports entre les Hommes dépend surtout d’une ouverture d’esprit, de l’écoute de l’autre.

En rédigeant ces lignes, il revient à ma mémoire un conseil que j’ai lu dans un autre livre, « Tout le monde n’a pas eu la chance de rater ses études », d’Olivier Roland. Il explique le principe des cercles de contrôle (ce qui dépend de moi), d’influence (ce que je peux influencer) et de préoccupation (ce qui me préoccupe et que je ne peux ni contrôler, ni influencer). Si je peux agir sur les deux premiers, il est inutile de dépenser son énergie sur le 3e.

En faisant le lien avec la discrimination, et pour revenir dans un contexte plus professionnel, voici donc les pistes de réflexion que je peux y apporter :

  • Cercle de contrôle : il ne dépend que de moi de ne pas m’attacher à des préjugés (lors d’un recrutement par exemple) ;
  • Cercle d’influence : je peux accompagner à la mise en place de travail d’équipe, travailler à une meilleure écoute, etc.

0 commentaires

Soumettre un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *